Kadda MEDJEDED

KADDA MEDJEDED TRANSCENDANCE POETIQUE

Il est évident qu'à travers tout un foisonnement de formes artistiques au sein d'une entité culturelle propice à toutes les tendances créatives, l'émergence des talents ne se fait point attendre.
Et c'est un peu au milieu de toute cette effervescence culturelle qu'un jeune poète du nom de Medjeded a dû faire ses classes sur la voie du chîr Malhoun notamment une vocation déjà léguée il y a des siècles par le chantre incontesté Lakhdar Benkhlouf. Kada l'affable et le discret fonctionnaire dans l'administration locale, a acquis aujourd'hui une certaine notoriété dans les milieux de la poésie ce qui a tôt fait de contribuer à le propulser sur les haut du pavé.
Dans les années 70, il faisait déjà partie de la troupe musicale dirigée depuis par l'éminent professeur Mohamed Tahar et ce après avoir eu le temps d'affûter ses premières armes au conservatoire de musique de Mostaganem.
Ayant en outre, des dons de percussionniste, le fin musicien en question maîtrise toutes les cadences rythmiques sur la batterie, bangos, derbouka et autres......
en 1983 il enlève avec brio la palme de major de promotion à l'issue de son stage de formation de professeur de musique à Oran.
Se distinguant par son goût artistique et par l'oreille musicale, le jeune Medjeded parera entre autre par la chanson dont la première « ELLIL » dut être écrite par lui. Tout cela n'est en fait guère étranger à son goût prononcé pour l'écriture de la poésie.
Considéré comme auteur et parolier de bon nombre d'interprétations, Kadda produira sa première chanson écrite sur les ondes de la radio au profit du légendaire Ahmed Benaceur « Balak Metrig ». Son texte sera vite apprécié puis retenus par la commission de lecture d'alors, ce qui dés l'hors l'encourage à persévérer dans cette nouvelle voie.
Le succès de ses écrits rythmés ne tardera guère à faire de lui un personnage très sollicité.
Ainsi ses belles et lancinantes paroles feront l'objet de bon nombre de chansonnettes déclamées par une kyrielle de jeunes chanteurs à l'instar de Châabane Bendehiba, connu sous les sobriquets de « Gaucher » puis Tazi, porté sur le Wahrani et le Maghrabi, ou encore l'actuelle vedette de la chanson oranaise Abdelkader Khaldi sans oublier aussi le chanteur humoriste Harrag Bensmaine .
Il faut dire que Kadda Medjeded devait avoir une part prépondérante dans l'enregistrement de plusieurs cassettes audio de ses partenaires cités plus haut au moment où l'ENTV dut avoir l'occasion d'exploiter certains de ses textes.
Le rythme poétique de la chanson verbale qu'il affectionne si bien est intiment lié à tout ce qu'il a dut apprendre en tant que percussionniste pour plus tard, l'heure de deux recueils personnels et une cinquantaine de chansons et chansonnettes écrites sur un parchemin on ne peut mieux étoffé d'essais.
Dans le film « Ruptures » de Mohamed Chouikh, les belles paroles crues et justes déclamées par Haîmour jouant le rôle du poète, ne sont autres que le fruit d'un patient tissage pondu sous la plume artistique de Kadda.
Toujours, dans le domaine du cinéma, il a participé au coté du réalisateur Mohamed Chouikh à la traduction du scénario du film l'Andalou et ce du français à l'arabe classique l'Andalou est un film algéro-espagnol dont le tournage a débuté fin février 2011 .
Au premier festival national de raî à Oran il était rapporteur de commission du jury en compagnie des Saîm Hadj, Djemai, Meliani, Nouna Mekki et autres Abdellaoui Cheikh...
A un moment donné il dut alimenter une des anciennes émissions radiophoniques (Oran) en vers, proses et dictons que reprenaient à l'époque Saîm et Aek Yassaâd, Kada ouvrera encore plus le compte des planches et c'est ainsi qu'il écrira « Ya sayek ya si Mimoune » « Ouach Aâlmouk fi Likoul » « Ekteb ya Chaâr »...
Même les tous petits ne seront pas oubliés par l'affectueux poète qui s'arrangera d'ici peu à réaliser de petites chansonnettes gaies que le célèbre clown (Hmimèche), Hadjam Cherif devra reprendre et enregistrer sur K7.
L'enfant de Mosta la culturelle, semble à ce rythme voué à un parcours poétique jonché de fleurs surtout que l'ambition à la fois débordante et mesurée sur certains contours ne risquerait pas de s'arrêter en si court chemin.